Dimanche 28 janvier était le jour de la première sortie ADN 2024. Le thème : « Sur les traces des animaux sauvages ».
C’est sous une belle journĂ©e ensoleillĂ©e d’hiver que le calendrier de l’ADN s’est ouvert avec son incontournable sortie sur l’identification des traces.
En effet, une cinquantaine de personnes ont fait le déplacement pour assister à cette manifestation.
Après une brève prĂ©sentation d’Ă©chantillons de cranes, bois de cerf et chevreuil, ainsi que des moulages d’empreintes recensant les animaux susceptibles d’être aperçus en forĂŞt d’Ecouves , nous avons pu aller enquĂŞter sur le terrain.
Très vite, les jeunes enfants présents se sont pris au jeu de la recherche des indices.
Cette sortie avait lieu sur la parcelle 334 le long de la D2, entre Livaie et Cuissai. Elle fut assez riche en découvertes.
Grace aux explications de StĂ©phane Bouet, nous avons appris Ă faire la diffĂ©rence entre les excrĂ©ments de chevreuils appelĂ©s « moquette » et ceux du cerf et de la biche appelĂ©s « les fumĂ©es » mais aussi d’observer les traces laissĂ©es par ces diffĂ©rents animaux lors de leurs passages.
Des poils de biche et de chevreuil ont Ă©galement Ă©tĂ© trouvĂ©s. A la vue de traces de chien, l’occasion s’est prĂ©sentĂ©e de faire la diffĂ©rence avec celle du renard bien qu’elles soient ressemblantes, la position des coussinets est diffĂ©rente. Des excrĂ©ments de sanglier passĂ© peu de temps avant ainsi que quelques plumes ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©couvertes, celles d’un pigeon ramier et plusieurs petites plumes jaunes qui n’ont pas Ă©tĂ© identifiĂ©es.
Nous avons pu aussi découvrir le long des sentes empruntées par notre faune locale des « frottis » de chevreuils sur le tronc de jeunes hêtres. L’écorce est rayée ou détachée jusqu’à 1 m de hauteur et laisse des cicatrices quelque fois anciennes provoquées par le frottement de ses bois ; au-delà de cette hauteur, c’est plutôt le cerf qui en est l’auteur.
Sur ces mêmes parcours, nous avons observé des ronces « abrouties ». Les feuilles des jeunes pousses ont disparu, arrachées plutôt que sectionnées par les chevreuil, biches et cerfs, laissant le pétiole et une cicatrice caractéristique des cervidés.
Les houx en bordure de ces sentes fréquentées deviennent buissonnant, comme taillés par la main de l’homme dignes d’un art topiaire, au lieu de croître en arbuste. Eh ! Bien non, c’est encore le « travail » de cervidés qui en cheminant cueillent et se nourrissent des parties sommitales, très tendre, et confectionnent de véritables sculptures végétales.
Ces jeunes pousses de houx comme celles des ronces sont nutritives et participent à l’alimentation de ces herbivores, surtout en période hivernale où l’herbe et les graminées se font plus rares.
Toutes ces « petites traces » sont les témoins de présences et passages au fis du temps.
C’était vraiment une belle sortie, bonne ambiance et Ă©changes agrĂ©ables. Seule ombre au tableau, des tirs incessants dus Ă la chasse qui ont obligĂ© le groupe Ă changer de secteur pour la sĂ©curitĂ© de tous . Nous avons aussi malheureusement trouvĂ© beaucoup de dĂ©chets. « Traces » laissĂ©es par l’homme et dont nous nous serions bien passĂ©s. Un couteau certainement perdu d’un panier lors des cueillettes de l’automne, une bouteilles, des vĂŞtements etc….
Gardons plutĂ´t comme souvenir celle d’une belle sortie ensoleillĂ©e et constructive avec StĂ©phane Bouet et de personnes passionnĂ©es de nature.
C’est avec une boisson chaude et des petits gâteaux faits maison que cette sortie s’est achevĂ©e.
Texte Stéphane Bouet et Erick Dorizon clichés C Churin.
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