Mercredi dernier 22 juin 2022, le Parc Régional Normandie Maine organisait une réunion d’informations et d’échanges à Livaie, dans le cadre du classement Géoparc (dixit les intervenants) sur son projet d’aménagement du Signal d’Écouves (4,5 M€), alors que le projet est quasiment bouclé.

Au programme : tour, belvédère de 35 m, toboggan, tyrolienne, parcours ( BD, sonore, exposition) dans la forêt ainsi qu’une passerelle sur la carrière pour accueillir 60.000 visiteurs par an ; impactant près de 100 ha de forêt vierge de toute activité. Ce projet n’est pas sans conséquence sur la biodiversité faunistique et floristique de ce lieu emblématique, plus haut point de Normandie. Quant à l’aspect « géologie », laissez moi rire, il vaut mieux fréquenter nos sorties « géol » pour connaître l’exceptionnel passé géologique d’Écouves et ses marges. La circulation routière (voitures et cars) ne sera pas non plus sans empreinte écologique, ni nuisance pour les riverains indigènes, sur des voies inappropriées pour supporter le flux de véhicules prévus.

Des membres de l’ADN étaient présents et ont manifesté leur désaccord à ce projet tel qu’il est prévu : absence d’étude d’impact et de danger, mesures compensatoires non présentées face à ce milieu sensible, déforestation et dénaturation pour un tourisme de masse inapproprié et à risque pour la biodiversité.

Qui plus est, l’ADN s’étonne que l’ONF, responsable et gestionnaire de la forêt domaniale, garant d’une protection des biotopes et de la biodiversité de la forêt, se laisse séduire par de mercantiles recettes, avec pour conséquence durable, des effets pour l’ensemble du massif forestier. La forêt se regarde, se touche, se sent, s’hume, se goûte, s’écoute, seul ou avec un compagnon, des amis ou en petit groupe avec explications pédagogiques, mais en aucun cas par centaine ou par millier…
Donc affaire à suivre…                                                                                                                                       

W.Erick DORIZON